La Jungle emprunte les codes traditionnels de la noise, s'en réapproprie des bribes et boucle le tout pour répéter compulsivement des séquences toujours conçues live. Une spontanéité hypnotique et volontairement lancinante, à la limite de l'interminable, qui s'octroiera à l'occasion quelques brèves impulsions doom orientales ou une épique bifurcation métal au beau milieu d'une épopée kraut-rock.
Si les registres musicaux se font nombreux, un minimalisme assumé est de mise. D'un côté, une batterie dépouillée, de l’autre, une guitare et un casio pour gamin qui provoquent une formidable déflagration canalisée à coups de BPM et d'onomatopées. Une frénésie chevaleresque à la limite de l'électro, qui fleure le mélange des sueurs, les chants tribaux et l'enjaillement collectif. Welcome to the… trance !